Revue du web : avis et critiques de la presse et de la blogosphère littéraire

Il y a quelque chose de profondément immoral dans ce texte abrasif. Il y a aussi tout ce que j’aime dans la littérature américaine d’aujourd’hui.

Didier van Cauwelaert n’en rajoute pas ; fidèle à sa désinvolture, il suggère. Au lecteur de décrypter quand Alice fait à Zibal « une demi-pipe à éclats de rire ».

Edward Abbey a écrit son roman comme une ballade, celle du brave cow-boy, qui, un jour, se retrouve absorbé par un monde qui le dépasse. Les amoureux de la nature, de l’Ouest américain, de l’aventure y trouveront leur compte.

On vous le dit : ne passez pas à côté de Torpedo Juice. Voilà de la littérature parfaitement populaire. Et puis sait-on jamais si vous avez décidé de vous marier cet été, il y a quelques conseils pas négligeables dans ces 407 pages.

Franchement, dès les premières pages j’ai été séduit par le ton, les changements de types de narration, les passages d’un point de vue à l’autre, la belle description d’une ville qui tente de se relever de ses ruines...

Une fois entamé, impossible de lâcher ce Moineau rouge qui nous plonge au cœur de la relation américano-russe avec un incroyable luxe de détails sur l’organisation des services.

Le Kimono de neige est l’histoire d’un menteur, et un roman sur le jugement et la culpabilité.

Dans « la Nostalgie des buffets de gare », Benoît Duteurtre dépeint avec finesse et ironie les errements du chemin de fer français.

C’est le genre de roman où j’ai l’impression que l’auteur est passé à coté d’un grand roman à thèmes. Au lieu de cela, il mélange les reality shows, le voyeurisme, la mondialisation, les dérives des jeux, la violence de la société …

Aux hurlements des témoins devant leur télévision, l’écrivain oppose une angoisse plus intime, parle de conscience, de croyance, de soupçon, d’enfermement. Roman sur la perte des repères et les certitudes ébranlées,

Comme toujours, chez cet auteur nourri par la magie de l’enfance, briseuse de frontières et ancrée dans le présent, le silence est d’or, jusque dans l’écriture, chantante et soudain recueillie.

Dan O’Brien emporte son lecteur dans cette formidable aventure, la construction pierre à pierre de la Wild Idea Buffalo Company, entreprise familiale d’élevage et de production de viande de bison, dans l’espoir fou de voir revenir sur cette terre sacrée des Sioux Lakotas les variétés perdues d’herbes indigènes, et avec elles oiseaux et papillons depuis longtemps envolés.

Elle dresse le constat subtil, cruel et ironique d’une fin de règne irréversible.

En grand conteur, le Prix Nobel de littérature 2010 dresse un portrait sans fard de la société péruvienne, dans un roman palpitant.

Carnets de route d’un fou de désert, dont Antoine de Meaux fait l’un de ses matériaux essentiels pour se saisir avec profondeur, acuité et empathie, de ce destin tragique et fulgurant.

Tour à tour ironique et onirique, limpide comme un film de David Lynch, entrelardé de brèves méditations politico-conceptuelles qu’il appelle les « éphémérides de Lârbi », c’est un polar philosophique difforme et tentaculaire, un carnaval monstrueux...

Du chaos issu de la maladresse de Fitz et de l’humour prôné par Olivier Gay nait une histoire particulièrement divertissante, réjouissante dont le style spontané se marie parfaitement avec son (absence de) propos.

Personnellement, je n’avais rien vu venir. Du sang sur l’arc-en-ciel est un très bon roman, vraiment intriguant et passionnant.

On a du mal à parler de roman parfait, pourtant c’est bien de cela qu’il s’agit. Lunar a un talent fou, il sait raconter de belles histoires simples, avec une économie de moyens louables, une vision sans caricatures, toujours du côté des paumés. Oui, on va le dire, c’est parfait.

Ce qui frappe le plus dans le personnage et le caractère de Fitzroy Maclean, c’est cette perpétuelle capacité à être là où on ne l’attend pas, à y exceller...

Une nuit trop douce pour mourir, une bonne cuvée, un bon polar, qui une nouvelle fois, fait mouche dans le choix de son roman.