Revue du web : avis et critiques de la presse et de la blogosphère littéraire

La romancière se met au chevet d’un condamné qui arrête la chimio espérant vivre pleinement ses derniers mois.

Avec Jouer le jeu, Fatima Daas explore le parcours d’une adolescente brillante, prise entre ascension sociale et désirs secrets. Un récit sensible et sincère, mais qui peine parfois à libérer toute l’intensité que l’on attendait de cette jeune autrice.

Dans son dernier roman, un des plus impressionnants de cette rentrée littéraire, l’écrivain irlandais John Boyne crée un kaléidoscope de quatre récits entrelacés, formant une fresque magistrale sur le sujet complexe de l’abus sexuel. Il sonde ainsi les êtres avec une puissante empathie et une honnêteté implacable, nous mettant sans cesse au défi de confronter nos propres définitions de la culpabilité et de la rédemption.

Entre Marcello, jeune universitaire, et son sujet de thèse, un activiste italien des années de plomb, bien plus de ressemblances qu’il n’y paraît. Dans une mise en abyme habile, Dario Ferrari interroge, en fond, comment nos choix conditionnent nos vies.

Les pulsions de vie et de mort, l’incommunicabilité, la solitude sont les thèmes de ce roman de l’écrivaine israélienne, dont la narratrice est une femme expatriée aux Etats-Unis.

Dans ce récit à la première personne, le lecteur ne quitte pas Salmane, le fils aimant qui n’a jamais dit « je t’aime » à sa maman. Élevé au masculinisme de banlieue, il garde ses émotions, fait le dur et ne dévoile rien. Son discours est avant tout regret et surtout sincérité.

Un magnifique roman qui présente un réel témoignage d’une époque souvent abordée au cinéma

En une douzaine d’années, Antoine Wauters a su ouvrir un chemin neuf dans la faune des lettres francophones et ses livres ont conquis bien des lecteurs et des prix, ce qui ne va pas nécessairement de pair. Jonglant d’une prose poétique tout à la fois forte, vive et légère, il défriche l’âme humaine, puisant dans son expérience propre pour gagner mieux le lointain.

C’est une aventure au Liban et en Syrie que nous offre Omar Youssef Souleimane, une aventure dangereuse, mais pleine de tendresse et d’amour.

Excellente conclusion d’une trilogie tout aussi excellente. On retrouve la qualité d’écriture de Frédéric Paulin qui lui permet d’allier une grande richesse de documentation, la qualité de la reconstitution historique avec un vrai souffle romanesque.

L’écrivain américain consacre son dernier livre à l’histoire de la mystérieuse Malaga Island, dont les habitants furent expulsés.

Le jeune chercheur au département d’études cognitives de l’Ecole normale supérieure livre un remarquable essai de psychologie évolutive.

On a l’impression que l’auteur nous prend pour des buses et sa simplicité se confond très vite avec un simplisme qui accuse peut-être une supériorité gênante par rapport à ses personnages.

L’autrice explore, dans « Tovaangar », une littérature libre de tous ses codes, pour inventer un monde d’après où la nature et ses habitants sont rois.

Un peu léger à mes yeux, en particulier pour cette écrivaine généralement si juste et captivante.

Aux pires heures de la Russie communiste, une orpheline, devenue femme, étanche sa soif de vengeance en tuant. Antoine Sénanque signe ici une fresque d’une infernale beauté.

Portrait d’une jeune esclave dans le Sud étatsunien soutenue par une « femme-tempête » et la force des liens dans sa lignée maternelle.

Au milieu, d’une galerie de nombreux personnages et avec des mots forts et beaucoup d’ironie mais aussi d’humour, Andrew O’Hagan nous raconte la décadence, la lente chute de son héros, tout en nous donnant une vision complète de la société anglaise.

Vive collectionne les odeurs et les mots. Pourtant, dans le paradis de son enfance, elle est hantée par l’image d’un palmier malade qu’il a fallu abattre et elle perd bientôt le sommeil. Quel traumatisme enfoui est à l’origine de ses angoisses ? Un roman en forme d’album de souvenirs où progressivement la vérité se fait jour.

Sublime roman sur la mémoire et l’identité, sur le besoin de retrouver les siens et de raconter l’Histoire, Marcher dans tes pas est une preuve d’existence qui vient combler le vide laissé par la guerre. Léonor de Récondo signe un récit sensible où l’espoir se niche bien après la perte, comme si tout pouvait renaître, enfin.

Ce récit est bien documenté. On y apprend que, plus on se tait plus on effraie, qu’il est prudent d’avoir des clefs sur soi pour donner le change aux gendarmes ou qu’il faut écrire LSD sur sa main dans le but d’informer la bonne âme qui vous repêchera au fond du caniveau.