Revue du web : avis et critiques de la presse et de la blogosphère littéraire

Valérie Paturaud retrace le destin d’Abel, jeune soldat de la Drôme happé par l’horreur des tranchées de 14-18. Dans l’hôpital militaire où il se fait soigner, les confidences d’un voisin de chambrée vont faire ressurgir un passé enfoui. Poignant !

Un amour infini est un roman de l’éphémère autant que de l’éternel. Il ouvre, éclaire et modifie imperceptiblement la trajectoire intérieure de ses personnages en même temps que celle du lecteur.

embarque dans une enquête policière qui devient vite intime, voire surnaturelle. Comme souvent, la romancière anglaise s’empare de motifs bien connus pour mieux nous mener vers un ailleurs aussi complexe que fascinant.

Le triple assassinat du château d’Escoire, survenu le 24 octobre 1941, a été pendant longtemps une énigme, le principal suspect, le futur écrivain Henri Girard (auteur du Salaire de la peur sous le pseudo Georges Arnaud) alors âgé de 24 ans ayant été finalement acquitté. Jamais élucidé, ce mystère a été maintes fois revisité, notamment par Philippe Jaenada dans La Serpe (Prix Femina 2017). Dans son livre choc, Catherine Girard, la fille d’Henri, propose une toute autre version des faits.

Une version made in France de Desperate housewives en somme.

L’air de rien, en trois tomes, Frédéric Paulin vient de nous lâcher 1200 pages sur la guerre au Liban et la politique française. Une trilogie monumentale, hautement romanesque, avec ses amours, ses drames il va de soi, ses larmes, ses crimes atroces, injustes...

. Tout cela est fort réussi, intrigant et plutôt haletant. Il faut souligner le très habile dénouement, la révélation de la manipulation, ce qu’elle annonce de l’histoire à venir et que Canetti comme Broch ont passé leur vie à vouloir comprendre.

Ce livre qui m’avait fait de l’œil dès sa parution a patiemment attendu sur un rayon et je suis vraiment très contente de l’avoir enfin lu, pour sa composition (des chapitres courts qui donnent très envie de lire les suivants), son style et son histoire mais aussi les personnages qui gravitent autour de la fillette/adolescente.

On ne sort pas indemne de cette lecture tant les scènes décrites sont prégnantes et visuelles. Les figures masculines sont secondaires, souvent source de danger.

Dans son nouveau roman, l’écrivain écossais dresse le tableau incisif d’un Londres opulent et hypocrite.

Une lecture divertissante, instructive parfois – vous saurez comment dormir dans un igloo, tomber dans un lac gelé en surface et survivre – dans la lignée des thrillers musclés de Lee Child, la touche de fantastique en plus.

Les Champs de la Lune est un très beau roman, bien écrit, poétique, au rythme lent et au propos profond ; une vraie réussite.

Dans « Je voulais vivre », la romancière dresse un portrait du personnage né chez Dumas, en faisant sonner cette « voix de femme au temps des hommes ».

Cette intrigue, à la fois cocasse et quelque peu grotesque, m’a fasciné par sa structure : chaque action déclenche inévitablement une réaction qui s’enchaîne à la suivante, encore et encore.

Cette Mission Iran est le cinquième roman de Thomas Cantaloube que je chronique sur ce blog.

Que dire d’un tel texte, sinon qu’il ne ressemble à rien de ce que j’ai l’habitude de lire, qu’en moins de deux cents pages, il nous apporte maintes et maintes informations dans une belle langue fluide et variée, inventive.

Beau, profond, engagé à sa manière car ça balance pas mal dans ce roman quand-même, voila un ouvrage (et donc une trilogie) à ne pas louper tant il s’avère passionnant et parfaitement construit et rédigé.

Assez vaste, Kolkhoze, d’Emmanuel Carrère (éditions P.O.L., août 2025), est une autobiographie doublée de Mémoires. L’auteur y déchiffre sa vie en remontant au-delà de ses aïeux à l’échelle d’un monde ébranlé, faisant ainsi œuvre historique et politique.

Dans ce faux roman de formation, Hélène Frappat imagine le monologue d’une autocrate contemporaine. Loin des traits appuyés du pamphlet, elle s’amuse des codes du populisme et dévoile, par petites touches, l’intimité trouble d’une despote sous influence familiale. Un récit corrosif d’un bout à l’autre.

On est captivé par ce projet, cette enquête dont Paul Gasnier livre avec minutie ses méandres et ses conclusions. Les propos sont justes, éclairants, limpides et fouillés.

Bref, ce n’est pas un roman dans lequel il est facile d’embarquer.