Revue du web : avis et critiques de la presse et de la blogosphère littéraire

Novella au style très personnel, au vocabulaire heurté et riche, Briser les os entraîne ses lectrices et lecteurs dans une banlieue puante et graisseuse, où les miasmes se disputent la place.

Certes, l’auteur connait la limite physique que peuvent endurer les personnages du fait de sa profession, mais elle distille le suspense avec un grand talent avec des dialogue d’une justesse de ton surprenante.

D’un point de vue stylistique, j’imagine que l’auteur a réussi son coup pour susciter une telle aversion pour les personnages et leurs histoires. Peut-être ai-je lu un grand livre, mais je me dois d’être franche : j’ai souvent erré sans but entre les pages et je me suis perdue en route.

Avec "Les rues parallèles", l’écrivain Gérald Tenenbaum offre à son lectorat un recueil de nouvelles d’une vaste richesse : appuyé sur quelques constantes qui, par-delà la musique changeante des mots et des contextes, lui confèrent toute sa cohérence, le recueil "Les rues parallèles" constitue à lui seul tout un splendide petit monde littéraire.

Deux très vieilles plongeuses en apnée n’entendent pas quitter leur îlot isolé, ni vivantes ni mortes. Un beau roman, en suspens.

J’ai été profondément touchée par l’incompréhension mère-fils à ce moment particulier de l’existence, les non-dits, les effrois.

Je ne remets pas en cause la qualité de ce roman et sa portée historique. Je n’ai juste pas réussi à trouver les clés afin de vivre les émotions qui m’étaient proposées.

Un livre qui restera dans les mémoires à peu près deux semaines, mais c’est dommage : c’est un bon livre.

Un beau roman, tragique, qui met en lumière un pays méconnu.

Je n’ai pas réussi à m’attacher au personnage que j’ai trouvé naïf et candide, trop égocentré, qui cherche à donner un sens à sa vie, mais il a manqué quelque chose, une profondeur dans le récit, un contexte géopolitique insuffisamment expliqué pour que je puisse réellement m’y intéresser.

Dans son dernier roman, Rivers Solomon revisite à sa manière la figure de la maison hantée.

C’est l’histoire d’une quête de liberté, d’un bouleversement intime disséqué par des mots tranchants et la drôlerie.

Avec son second roman, Renaud Rodier nous propose de suivre les déambulations de trois jeunes métisses dans une Rome décadente, au soir de l’élection de Giorgia Meloni. Pour Pietro la quête identitaire est d’abord celle d’un père, qu’il croit avoir aperçu parmi les marginaux qui ont élu domicile près de la gare centrale.

Au large, la fantasy prend parfois des allures de cale sèche : on y éprouve le bois, le métal, la corde — ici, les os. Les Vaisseaux d’os, L’Enfant de la marée, tome 1 de RJ Barker, paru en français aux Éditions Leha (traduction : Erwan Devos et Hermine Hémon), ouvre une trilogie portée par une idée forte : des navires façonnés dans les restes de dragons de mer, et une flotte où l’honneur n’est jamais loin du gouffre.

Laurent Gaudé nous offre la suite de Chien 51 ! La société futuriste qu’il imagine tente-t-elle de se transformer pour le meilleur ? Salia Malberg et Zem Sparak veulent y voir plus clair en enquêtant dans les zones d’ombre. Ce qu’ils découvriront les marquera à jamais. Un deuxième tome aussi réussi que le premier.

Erik Larson nous fait revivre les cinq mois charnières qui séparent l’élection d’Abraham Lincoln (novembre 1860) du début de la guerre de Sécession (avril 1861), une crise lente qui a finalement déchiré en deux une nation profondément divisée, éprouvant les fragilités d’une démocratie confrontée à la peur et à l’extrémisme. Et en creux, il nous offre également l’occasion d’une passionnante réflexion sur l’époque actuelle, plus précisément sur les tumultes politiques que connaissent les États-Unis.

Le final est à la hauteur du roman. Le roman est assez court mais je trouve que l’auteur a su aller à l’essentiel.

Quelque chose comme une lumineuse sérénité dans l’irrémédiable d’une perte quand, jour de canicule, l’autrice vide la maison de ses parents, comprends que les jours d’été, pas seulement à cause du dérèglement climatique, jamais ne reviendront.

Bienvenue dans la famille Arcand. Ils n’en sortent pas indemnes, et vous non plus.

Nos étoiles filantes est un très beau texte, dépaysant et apaisant, qui m’a transportée.

On pleure, on rit et on est porté par l’intelligence de Jim, véritable héros malgré lui.