Revue du web : avis et critiques de la presse et de la blogosphère littéraire

C’est parfois cru, il y a aussi des passages poignants et ça sonne souvent très juste.

On ressort surpris de ce court texte percutant et en même temps avec l’envie de le relire pour saisir des passages, saisir des jeux de mots.

Chloé Delaume signe ici un roman mordant et tendre à la fois, douloureux mais porteur d’espérance, sororal avant tout.

Avec cette enquête, Noon explore les arcanes politiques de la cité dans laquelle il a pris racine et attire sur lui l’attention des puissants.

Que reste-t-il de la vie d’une femme quand les enfants ont quitté le nid et qu’on n’est pas sûr d’avoir envie de s’ouvrir à de nouvelles relations sentimentales ? L’écrivaine américaine livre un douzième roman à la fois simple et fouillé, dense et fluide.

DJ Bambi est un livre profondément humain et sensible, doux et délicat, dans lequel les solitudes se rencontrent et s’apaisent, se comblent et se réconfortent.

Un magnifique roman sous forme de mosaïque, traversé de fulgurances époustouflantes… qui m’ont donné des frissons. Façon Baricco.

L’auteur voue une passion pour les écrivains : Proust, Francis James ou Christian Bobin entre autres. Cette fois-ci, c’est le destin surprenant d’un monstre de la littérature anglaise qu’il raconte dans ce petit ouvrage délicieux et passionnant.

Etrange roman qui en surprendra plus d’un, racontant de manière très humaine, à hauteur d’homme, le drame des migrants qu’il habille d’un humour particulièrement noir, limite gênant parfois, de manière délibérée et totalement assumée.

Un récit puissant, comme une respiration suspendue entre douleur et beauté.

Dans « Décrochages », un premier polar très réussi, l’auteur apporte son regard de prof, entre mal-être et passion professionnelle.

Requiem pour les fantômes est ainsi un beau roman, bien écrit mais hélas l’ambiance n’a pas réussi à me convaincre car le roman est empreint de trop de longueurs qui peu à peu font ressentir de l’ennui.

Un inceste et ses effets durables en quatre tableaux : terrible ronde romanesque de l’écrivain irlandais.

Dans ce pur roman d’amour, Antonio Muñoz Molina, un des plus grands écrivains espagnols vivants, interroge les choix et les motivations profondes qui déterminent une vie entière et une identité, composant un roman d’une extrême élégance sur le pouvoir de l’amour, les pièges de la mémoire, la loyauté et la trahison.

L’écrivain danois est l’auteur d’une œuvre tout en retenue, centrée sur le couple, l’amour et ses ombres. Il la poursuit avec « Au fond des années passées ». Flânerie dans ses romans.

Charles Salles tisse un portrait intime et palpitant de Jean-Luc Lagarce. Important et salutaire pour rendre un nouvel et bel hommage 30 ans après la disparition d’une vedette (mondiale) du théâtre français !

Tout cela se décline au gré d’un texte à la fois sobre et rythmé permettant de digérer la chaos de cette guerre du Liban que Frédéric Paulin restitue ä la hauteur de ces femmes et de ces hommes qui nous marqueront à tout jamais. Un roman prodigieux.

Les remplaçants nous plonge dans la violente histoire de l’intégration de l’Amazonie durant la dictature militaire au Brésil. En hybridant les genres littéraires, Bernardo Carvalho nous y enjoint de considérer l’horreur de l’histoire avec lucidité.

Sans reconstruire l’ordre artificiel d’une autobiographie, Kevin Orr excelle à rendre cette quête des années perdues que l’on engage quand vient la quarantaine : accepter dans leur désordre les fruits du passé pour les remâcher.

J’ai aimé cette chronique géopolitique forte, instructive, notamment parce qu’elle est très bien documentée et militante.

C’est un roman très noir, très triste mais aussi et surtout très bien écrit et très bien documenté.