Revue du web : avis et critiques de la presse et de la blogosphère littéraire

Mathieu Belezi reprend son personnage le plus désespéré du Pas suspendu de la révolte (2017). D’errance en errance, on suit ce desperado dans un monde qui a atteint son point ultime de folie. Quand errer rime avec résister.

Portrait difficile d’un meurtrier qui tua deux innocents à Dublin en 1982 : le dandy aristocratique Malcolm Macarthur voulait imiter l’IRA et préparait un braquage pour renflouer ses caisses vides.

L’autrice suédoise propose le quatrième volet des « Meurtres à Are », qui a inspiré une série actuellement sur Netflix.

Pour lire ce roman, il faut accepter que la logique la plus simple soit parfois malmenée par l’imagination de l’auteur : pourquoi la mère de Maude fait-elle appel à son ex-mari pour aller chercher sa fille, elle-même se contentant de passer des coups de fil, alors qu’elle est très inquiète, pourquoi Raphaël emporte-t-il son violoncelle aux Féroé, pourquoi semble-t-il toujours se précipiter dans les situations les plus dangereuses ?

Avec « Aucune nuit ne sera noire », Fatou Diome signe un récit lumineux, intime et universel, qui célèbre autant l’amour filial que la résilience humaine, invitant à chérir la lumière de la transmission, et à ne jamais céder au désespoir, quelles que soient les ombres traversées.

Olivier Adam signe ici une fresque touchante sur l’amitié, le passage du temps et la construction de soi.

Au gré des transhumances, les quadrupèdes en remontrent aux bipèdes dans un fabuleux voyage au bout du pastoralisme.

L’Américain Percival Everett donne une voix et une âme à Jim, esclave et personnage secondaire des Aventures de Huckleberry Finn. Un fabuleux roman d’aventures, et bien plus.

Difficile de prendre notre respiration, tant on veut connaître la vérité derrière tout ce qui vient de se passer sous nos yeux. On se laisse prendre au jeu, on tourne les pages avec une avidité folle, si bien que Transylvania se termine très vite.

"A la croisée de Philip Roth et Jonathan Franzen", c’est ainsi que l’éditeur présente ce roman à l’ambition démesurée. Et cette affirmation n’a rien de mensonger, le lecteur boulimique de Roth et Franzen reconnaît les influences ou les références parfois affichées noir sur blanc.

Ce que j’ai beaucoup aimé dans « Les derniers jours de l’apesanteur » c’est justement ce regard bienveillant posé sur l’adolescent que l’on fut. Parfois peu flatteur, mais fidèle, je me suis revu dans un miroir.

Même si je me suis intéressé au sujet et si je suis allé au bout, j’ai terminé très frustré de ne pas en savoir plus sur certains personnages qui semblaient passionnants et hauts en couleur mais qui n’ont pas été exploités

Un vieux libraire gazaoui raconte son odyssée à travers les drames de la Palestine. L’écrivain franco-marocain Rachid Benzine signe une fable historique en forme d’ode à la lecture.

Mark O’Connell signe avec Sur le fil de la violence un ouvrage plutôt en marge des canons du true crime. Ici la démarche de l’auteur est autant le sujet que l’histoire de Malcolm Macarthur et les crimes qu’il a commis.

Au bord de la mer rouge, une ville qui semble être un mirage au milieu du désert se dresse, brillante, verticale, à la pointe de la technologie, mais entourée de dunes qui abritent les fantômes du passé. Neom, dernier né de Lavie Tidhar aux éditions Mnémos, n’est ni une utopie clinquante, ni une dystopie au sens propre du terme : c’est un carrefour d’humanité et de mémoire où se croisent les vivants, les oubliés et les machines à la recherche de quelque chose qui leur échappe.

Alissa Wenz nous entraîne dans le Paris du Second Empire, où Mélanie Bonis lutte pour faire entendre sa voix dans un monde qui la voudrait silencieuse, prisonnière des conventions. Une histoire de passion, de courage et de résilience.

Certes, le cri de colère de Shaka choque les âmes sensibles. Et j’ai eu beaucoup de mal à ressentir de l’empathie pour ce personnage. Mais, l’objectif de Shaka et de Saō Ichikawa est atteint. La société n’est pas toujours adaptée au handicap.

Joseph Incardona plonge le lecteur dans une fable noire et aquatique, portée par Eve, une sirène professionnelle en quête de vengeance. Entre pulp débridé, humour noir et critique sociale, l’auteur revisite le mythe ancestral de la sirène pour en révéler toute la puissance tragique.

Pour son premier roman, le dramaturge britannique met en scène un road-movie complètement barré qui se transforme en une plongée sans concession dans une société anglaise post Brexit en pleine déliquescence.

La colère née après la mort de sa mère est de celles qui nourissent l’extrême droite. Rejetant cette haine, le journaliste de “Quotidien”, également auteur, entame une quête intense et humaniste, nommée au prix Goncourt 2025.

Je n’ai pas passé un mauvais moment de lecture, mais je doute de garder un souvenir profond de ce texte.