Revue du web : avis et critiques de la presse et de la blogosphère littéraire

L’écriture est simple et poétique, d’une grande humanité. Elle mêle l’intime à la chronique sociale avec une attention particulière aux détails du quotidien, qui deviennent le reflet d’une époque en mutation.

Elles sont trois à avoir été victimes des hommes. D’une voix puissante, la survivante exprime l’indicible.

En librairies depuis ce 21 août, le nouveau livre de Natacha Appanah voit l’autrice enquêter sur les meurtres de Chahinez Daoud et de sa cousine Emma, et retrouver la jeune femme abusée qu’elle fut.

L’homme sous l’orage est un roman tendu comme une corde, entre l’histoire collective et les frémissements de l’intime.

À l’image de l’Histoire russe, complexe et déconcertante, le récit de Lebedev met en scène trois âmes tourmentées, poursuivies par les fantômes du passé, dans une confrontation qui vient questionner les mystères du mal, de la science et de la morale.

Dans La nuit au cœur, Nathacha Appanah relie son expérience propre à celles d’autres femmes confrontées à la violence terrifiante de certains hommes. Ce livre bouleversant allie un véritable courage à l’inventivité formelle.

Avec Kolkhoze, Emmanuel Carrère rend hommage à sa mère. De ce portrait, ressort autant l’amour du fils qu’un certain aveuglement et une tendance à arrondir les angles.

Dans Simone Émonet, Catherine Millet raconte sa mère, suicidée en 1982. Jusqu’à faire lire un vrai corps-à-corps entre cette femme absente et sa fille.

En reconstituant l’histoire de la très riche bibliothèque de Plathe, dispersée à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, Vanessa de Senarclens comble les lecteurs avides d’érudition comme de romanesque.

Kairos, roman de l’autrice allemande Jenny Erpenbeck, décrit magistralement la lente dérive d’une liaison amoureuse en même temps que celle de la RDA. Les mentalités de l’époque, la vie au jour le jour y résonnent avec la représentation de l’espace et du temps.

Cécile Tlili signe un roman délicat sur la reconstruction après la rupture, où deux femmes blessées trouvent dans leur rencontre la force de se relever.

Fatima Daas conserve toute son identité dans son style d’écriture, authentique et percutant. Elle nous parle avec justesse de Kayden, ce personnage qui semble être un miroir d’elle-même. À travers lui, on perçoit les difficultés à trouver sa place – dans un pays, une culture, ou même un genre.

Avec À la table des loups, Adam Rapp signe un roman magistral en nous offrant une fresque familiale sur six décennies, alliant suspense et réflexion. La famille Larkin y incarne le symbole de la société américaine confrontée à la violence.

Didier Castino choisit dans son dernier roman de questionner notre condition à travers la prison et la fin d’une peine. Il y parvient à travers un personnage ambiguë et en utilisant son expérience personnel en milieu pénitentiaire. Une expérience qui donne un côté réaliste au roman.

Sur des photos de sa mère, jeune, l’écrivaine a vu une femme heureuse, telle qu’elle ne l’a pas connue. Et qu’elle réinvente, quarante-trois ans après son suicide, au fil d’une quête poignante.

Ne reste que la nuit est un roman d’un noir absolu. C’est un de ces livres qui remue, bouleverse, dérange même parfois en révélant toute la perversité de la nature humaine.

J’ai beaucoup aimé l’intelligence du propos, le désir de ne pas rester prostrée dans cette situation qui est une impasse, l’importance de la prudence mais aussi le désir de vivre, d’être là, qui prend le pas.

J’aime bien ces liens tissés sans tambour ni trompette, mais le plus souvent, je me suis perdue en route, ne sachant pas si l’auteur avait coupé le fil du destin qu’il évoquait...

Une prose, avec des effets parfois un peu visibles, un peu en demi-teintes à l’image de ce mode de vie que l’on subit.

« Soeurs » est encore une très bonne enquête de Martin Servaz , et c’est chaque fois un plaisir de retrouver le style de Bernard Minier.

Dans son nouveau livre, l’écrivain dévoile l’histoire éminemment romanesque de sa famille, avec au centre de son récit, un portrait sans filtre et néanmoins aimant de sa mère, l’académicienne Hélène Carrère d’Encausse, disparue en 2023. Le livre le plus attendu de la rentrée littéraire.