Black novel 1

Un excellent polar, une sorte de variante de ses illustres prédécesseurs qui n’a pas à pâlir de la comparaison, mais qui vient ajouter sa pierre à l’édifice.

Cela devient une bonne habitude : tous les ans, nous avons droit à la toute nouvelle aventure de Karl Kane, le personnage de détective récurrent de Sam Millar. Et personnellement, j’adore !

D’un cran au dessous de son précédent roman à mon avis, il montre une vision noire de la société américaine comme savent le faire les nouveaux auteurs américains.

Mené tambour battant cette nouvelle enquête que nous sert Cédric Banel est d’une grande dimension humaine et c’est à regret que j’ai tourné la dernière page.

Bien plus qu’un polar, une dénonciation des exactions gouvernementales mais aussi des informations que l’on choisit consciencieusement de donner au peuple. GENIAL !

Si c’est une lecture qui me change de mes habitudes, ce voyage vers un autre monde m’a définitivement conquis. Un livre culte.

Surpris, passionné, enchanté, passionné, ravi, époustouflé, horrifié. Voici les états d’âme par lesquels je serais passé lors de cette lecture.

On passe par tous les sentiments dans ce roman, mais c’est surtout l’angoisse que j’ai ressenti, attendant comme un gamin la confrontation entre Servaz et Hirtmann.

C’est très fort, très impressionnant, et surtout inoubliable.

Plus qu’une curiosité, c’est un drôle de divertissement drôle que les éditions Baker Street nous offrent.

Je dois avouer que l’auteur sait bien mener son histoire, qu’il sait mettre des dialogues quand il le faut, et cela démontre un grand savoir-faire.

Un livre plein de rage écrit avec des tripes.

A travers le polar, il nous montre comment les gens vivent à Libreville, il nous décrit les quartiers pauvres, et les quartiers riches, les croyances ancestrales qui sont toujours en vigueur aujourd’hui, et la corruption qui gangrène la société.

Tout au long du livre, j’avais la sensation de lire un très bon livre, le dernier chapitre m’a démontré que je venais de lire un grand livre.

Avec ce roman, Edyr Augusto va encore plus loin dans la dénonciation et la dérive de son pays. Il ne met pas de gants, et ne nous épargne rien. C’est un roman fort, un roman coup de poing...

Vous l’aurez compris, Claire Favan est incontournable dans le paysage polardeux français, et avec ce roman, elle a écrit une fois écrit un fantastique thriller (dans le bon sens du terme).

Pour un premier roman, Patrick Nieto a frappé très fort, plaçant très haut son ambition dans une intrigue policière en utilisant une forme difficile à maîtriser.

Ce n’est qu’après avoir lu la dernière page, la dernière ligne que l’on se réveille d’un cauchemar que l’on n’a pas vu venir, et on se dit que l’on a fait un sacré voyage dans l’esprit d’un jeune homme solitaire...

On retrouve cette minutie dans le déroulement de l’intrigue, des personnages TOUS vivants, bien dessinés, vivants (et je dis bien tous !), et un art du dialogue qui en dit juste assez.

Equateur est une nouvelle fois une grande réussite, un grand roman, celui d’une fuite, d’une recherche d’un monde qui n’existe pas et au bout duquel on ne trouve que ce qui mérite qu’on s’y attache : l’amour.

Ce deuxième roman confirme tout le bien que j’ai pu ressentir à la lecture de son premier roman.