Revue du web : avis et critiques de la presse et de la blogosphère littéraire "Actes sud"

Dans « Personne sur cette terre », le romancier espagnol continue à explorer les drames du passé et la figure du monstre.

J’ai retrouvé avec Hors la brume, le même plaisir que j’avais, adolescente, à plonger dans des œuvres du genre fantastique ou horrifique, telles que X-Files, Ça ou Halloween.

Rose à la mer revendique son statut d’œuvre mineure, vagabonde, légère, mais ce roman n’en reste pas moins superbement mélancolique et élégant.

Franchement, c’est peu de dire que je n’ai pas adhéré à l’histoire, j’ai même failli lâcher ce court récit de 135 pages, quand Karl explique qu’il parle à ses plants de pommes de terre.

La pommeraie est un superbe roman à la première personne, dans lequel les femmes affrontent "le monde et ses déceptions main dans la main", mais laissent une grande place au bonheur et aux joies simples.

C’est un texte délicat, poétique, profondément contemplatif. La nature y est un personnage à part entière. J’ai été touchée par cette manière d’aborder l’amour filial et la maternité, à travers les gestes simples du quotidien, dans ces paysages du Vermont où le temps semble suspendu.

Une joyeuse bande de copains, dans le Lyon des années 1980.

« Mon assassinat » déstabilise et bouscule les attentes. Il cause un certain inconfort. Il est également innovant, car il ne se place pas dans la logique du thriller efficace au plaisir immédiat de tourner les pages.

Une histoire habilement agencée avec des personnages riches et complexes et dont la devise pour être « personne sur cette terre n’est innocent, personne n’oublie, personne ne pardonne... » Un magnifique roman.

Drogue, trafics en tous genres, clans rivaux, trahisons sont les jalons de ce roman toujours construit avec talent même s’il reste bien moins foisonnant que d’autres romans qui relevaient plus de la saga mais tout aussi efficace.

La grâce et le tourment offerts par l’exil, la mémoire qui se dérobe alors qu’on la recherche ou qui entrave le chemin vers la liberté, l’extraordinaire acuité avec laquelle Sinan Antoon parle de ces deux personnages meurtris, dont une part d’eux-mêmes est à jamais manquante et le récit précis – et rare – de ce que fut l’Irak par ceux qui y vécurent font de ce roman une merveille.

A mon avis un des meilleurs (le meilleur ?) de l’auteur.

Dans « Brève Histoire de la Création et de l’Est du Caire », une mère et son fils entament une odyssée nocturne, alors que la capitale va s’embraser d’émeutes.

Avec la virtuosité qu’on lui connaît, Richard Powers met en scène une poignée de personnages à différentes périodes de leur vie, avant de les réunir à Makatea, île du Pacifique ravagée par des décennies d’extraction minière, où se joue la prochaine grande aventure de l’humanité : la construction de villes flottantes.

Ce récit a la simplicité des choix de Laura, sa tranquille appréhension du réel, sa juste place, un goût de Cerisaie, celle de Tchékhov, mais un Tchékhov apaisé (je ne sais pas si cela existe) où les jeunes amoureuses ne se brûlent pas les ailes et où elles portant des cotonnades à smocks. J

Depuis près d’un demi-siècle, l’écrivain jette une lumière sur ce qui nous lie et délie, dans des romans empreints de poésie, de philosophie et de mystique. Point d’orgue, « Les Adieux » en témoigne.

Grande figure de la littérature américaine contemporaine, Richard Powers revient avec un roman total, capable de combiner imagination poétique et ancrage dans le réel, ode à la nature océanique et réflexion puissante sur l’IA.

Ascension propose une véritable réflexion sur la famille, le temps qui passe et les traces qu’on laisse de notre passage sur Terre.

Nous-mêmes, les lecteurs, nous aurons la sensation troublante que, devant nous placer du côté de l’inspecteur, nous éprouvons pourtant une attirance irrésistible pour son contraire

Un roman malin, très ingénieux – je suis sûre qu’il sera adapté à l’écran, lui aussi – qui joue avec le lecteur, et c’est vraiment déroutant !

Le maître du polar japonais livre une nouvelle enquête de ses inspecteurs Kaga et Matsumiya, avec toujours un regard subtil sur la famille.