Revue du web : avis et critiques de la presse et de la blogosphère littéraire "Actes sud"

Japonaise écrivant en français, Aki Shimazaki entame une nouvelle pentalogie avec ce roman délicat autour d’un jeune homme qui se rêve écrivain.

J’ai beaucoup apprécié cet immersion dans le monde littéraire allemand et j’ai eu plaisir à retrouver les personnages récurrents de la série. Il faut dire que Nele Neuhaus a le chic pour créer des personnalités riches.

Retraçant avec infiniment de délicatesse et de finesse la vie de Jean Harlow, née Harlean Carpenter, et prenant tout à tour toutes les voix des protagonistes de sa courte vie flamboyante de sex-symbol, Régine Detambel fait résonner en nous le destin de ces actrices à qui l’on demande de faire le sacrifice d’elles-mêmes sur l’autel du divertissement-roi.

L’écriture ressemble aux gestes de l’apicultrice (et aux mouvements des abeilles ?)…Simple, efficace, mesurée, fluide.

Il s’agit ici d’un roman contemplatif, mélancolique, invitant à admirer la nature environnante et à profiter de chaque instant, proposant une vie simple loin des scories de la civilisation.

Ajisaï est une bulle littéraire qu’on peut lire d’une traite.

Écrivain, metteur en scène, parolier, auteur de romans graphiques et de pièces de théâtre, l’auteur écrit ici un premier roman qui a su me séduire par la singularité de ses personnages et les sujets abordés.

Souvent drôle, touchant, L’homme qui aimait les livres est un grand roman. Chaleureux comme sait l’être Richard Russo, Patrick Dewitt en racontant une histoire ordinaire, crée un roman extraordinaire. B

Shôta vit avec Mme Oda l’amour qu’il avait prévu d’écrire. Grave et retenu, le nouveau roman et premier d’une nouvelle pentalogie de l’écrivaine québécoise.

Un roman palpitant et à l’intrigue complexe, thriller politique autant que roman d’espionnage qui illumine une page de notre histoire dont les ramifications secrètes nous sont méconnues.

La grande force du roman tient dans la manière dont Percival Everett traite son sujet : Le racisme et la violence raciale, lynchage et violences policières qui ne sont que le reflet d’une culpabilité collective quand la Justice ne frappe pas les vrais criminels.

Un récit d’Åsa qui tourne résolument rond.

Si on peut trouver que la figure du mal combattue ici par le commissaire Novac possède quand même beaucoup de talents pour une seule et même personne, il n’empêche que l‘histoire ne souffre d’aucun temps mort et apporte son lot d’enseignements sombres qui donnent à réfléchir.

Un polar de haute tenue donc, à la mécanique policière bien huilée, mais aussi empreint d’émotion et de finesse psychologique dans son exploration des impasses de la parentalité et de la filiation.

Agnes Ravatn signe un roman plus complexe et sinueux qu’il y paraît à première vue. Certes Karin n’a pas de mots assez durs pour cette bourgeoisie huppée qu’elle fustige.

Un livre qui se lit assez vite et qui est un pur moment de bonheur comme ses disques et concerts.

Ne cherchez pas à rire aux éclats, laissez-vous plutôt entraîner vers cet univers un peu décalé et charmant, nostalgique et tendre, où les vieilles dames ne sont pas ce qu’on croit qu’elles sont et où on peut soudain comprendre qu’on a trouvé sa place parmi des âmes douces et gentiment foutraques.

La romancière évoque son processus créatif, très méthodique, alors que paraît son nouveau roman. Ou comment s’organiser pour faire littérature du pilotage d’un Rafale, du métier de fauconnier et du pastoralisme mongol.

Mon assassinat est un thriller atypique et addictif, un roman déstabilisant qui laisse une grande place à l’empathie et à l’acceptation des différences et qui nous interroge sur notre propre conscience et notre simple existence.

Petites phrases et réflexions qui font du bien et que l’on oublie souvent trop vite. Oh que j’ai aimé ces bouffées de bienveillance.

Jeu pervers qui expose et le culte du paraître et le pouvoir de l’argent, qui frôle la déraison et passe d’un seul coup du grinçant au tragique, ce roman est absolument captivant dans la précision avec laquelle il dissèque l’âme tourmentée de Karin, jusqu’au coup de théâtre final, jeu de dupes magistral et brillant !