Revue du web : avis et critiques de la presse et de la blogosphère littéraire "Actes sud"

Ce roman est noir, certaines scènes sont très difficiles (âmes sensibles s’abstenir) mais ce roman noir est vraiment inlachable avant la fin.

Bref, je n’ai pas eu l’envie de tout plaquer pour aller trier des patates au bord d’un lac, et je referme le roman déçue, ce n’est pas encore aujourd’hui que je connaitrai le sens de la vie...

Dans Le palmier, Valentine Goby recompose l’enfance à travers une matière sensorielle dense, où la nature et le langage deviennent les outils d’une archéologie intime. Un roman lumineux en apparence, mais traversé de failles profondes.

C’est hélas à déplorer, mais la réalité fait parfois une sérieuse concurrence à la fiction...

Dans son nouveau livre, la romancière retrouve son terrain de prédilection – les sentiments – pour s’emparer de la délicate question de l’amitié entre homme et femme dans un exercice de style d’une grande finesse.

Un musicien arabe né à Jérusalem au début du XXᵉ siècles raconte comment les soubresauts de l’Histoire ont peu à peu sapé la cohabitation harmonieuse entre chrétiens, juifs et musulmans dans la Ville sainte

Un musicien arabe né à Jérusalem au début du XXᵉ siècles raconte comment les soubresauts de l’Histoire ont peu à peu sapé la cohabitation harmonieuse entre chrétiens, juifs et musulmans dans la Ville sainte...

La solitude, l’exil, la violence, mais aussi cette fois l’espoir, sont au programme de "Zem", le deuxième volet de ce diptyque dans lequel Laurent Gaudé marie avec habileté les ingrédients du polar et de la science-fiction, pour mieux nous faire entendre un message d’alerte sur notre présent.

Made in Nigeria raconte l’émigration d’un Nigérian et de sa famille vers les États-Unis dans les années 1990. Satire sociale, roman diasporique, récit d’une désillusion politique mais également de la persistance du rêve américain, ce cinquième roman de Sefi Atta donne aussi à penser les identifications complexes de la diaspora nigériane en Amérique, et son expérience du racisme.

En Galice, après une série de crimes, un flic est soupçonné. Déjà qu’il n’allait pas bien… Une réflexion habitée sur les démons qui resurgissent du passé.

Mais ce qui enthousiasme par-dessus tout dans ce livre brillant c’est l’alchimie avec laquelle le maître du jeu donne à ressentir l’interdépendance des formes du vivant, entre données scientifiques, croyances, empathie et ouverture à l’inconnu.

C’est un roman « gentil » qui ne fait pas de mal mais que je n’ai pas trouvé très intéressant.

Réflexion sur la notion d’identité et de sentiment de classe, Les Invités, roman norvégien d’Agnès Ravatn, nous transporte dans les superbes paysages du fjord d’Oslo et nous tient en haleine jusqu’au bout.

Bref, on comprend l’essentiel (l’écologie menacée, la corruption triomphante, les rancœurs familiales mais on se perd dans l’action (les actions) et les personnages et on referme le roman avec un regret, une frustration de ne pas en avoir compris davantage.

Ce conte philosophique et écologique, un peu à la manière du Voltaire de Candide, se termine mal. Belle satire en tout cas.

Denis Lachaud nous plonge dans un roman où la normalité interroge. Les comportements, les règles, la rigidité du quotidien dessinent un univers très clos dont seul le personnage de Roland est la clé.

Alors, moi qui en ai certainement encore moins à vivre, des étés, je me suis rendu compte combien ce récit était riche en enseignement.

Alerte au polar obsédant. Tout a commencé pendant la guerre civile espagnole. Tout a basculé en 1975, quand trois franquistes en brûlent un quatrième devant son fils en Galice. Tout se règlera en 2005…

Il y a dans l’écriture de Víctor del Árbol une densité qui prend le lecteur à la gorge, sans jamais sombrer dans la complaisance.

D’une trompeuse simplicité, le récit tire sa subtilité des mille et infinies nuances qui, par petits et précis coups de pinceaux, laissent apercevoir la profondeur des non-dits sous la surface à la poésie un peu froide d’une narration consacrée avant tout aux actes et comportements observables.

La narratrice de ce roman balnéaire observe ses semblables au bord de la mer avec justesse et poésie.