ça sent le book
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Tibi la blanche / Hadrien Bels
Une très chouette parenthèse de lecture avec un final dansant très bien senti.

Quand tu écouteras cette chanson / Lola Lafon
Je suis une admiratrice absolue de l’autrice depuis pas mal d’années, pas tellement objective mais pas aveuglée pour autant, et sa capacité à viser juste et de manière tellement retentissante est encore une fois à saluer.

On était des loups / Sandrine Collette
L’écriture happe, l’atmosphère se charge. Assurément Sandrine Collette sait y faire.

GPS / Lucie Rico
Un texte bien de chez P.O.L., un peu à part, contemplatif et coup de poing à la fois, interrogeant.

Tous les hommes du roi / Robert Penn Warren
C’est là la marque évidente d’un grand roman, Robert Penn Warren fait partie de ces génies méconnus de la littérature et Manchette ne s’y était pas trompé.

Coup de vent / Mark Haskell Smith
Un roman bien barré, distrayant et juteux entre jeux de chat et souris, parties de jambes en l’air et plans foireux. Parfait en guise d’entracte.

Ma cruauté / François Bégaudeau
Combien y-a-t-il aujourd’hui d’auteurs qui jouent avec la matière littéraire appliquant un tel talent, qui ont un regard aussi véridique sur le monde, et une connaissance si approfondie de la littérature ?

Ceux qui trop supportent / Arno Bertina
Un sacré boulot, et une lecture absolument nécessaire, surtout en ces temps pré-électoraux…

Une sortie honorable / Eric Vuillard
Je connaissais peu l’œuvre d’Eric Vuillard mais je vais m’y intéresser de plus en plus sérieusement car il semble qu’il ait trouvé une forme coup de poing qui interroge, bouleverse et réveille, et qu’il soit allé explorer plusieurs zones d’ombres de ces Histoires sur lesquelles sont juchés les dominants et leurs abjections.

L’oiseau rare / Guadalupe Nettel
Guadalupe Nettel s’attache dans ses romans aux quêtes individuelles, aux drames ordinaires, aux fluctuations de nos vies. Dans L’Oiseau rare, c’est la question de la maternité qui est soulevée, avec une belle trempe et une solidarité lumineuse.

Harvey / Emma Cline
Ce bouquin agace et mijote, il reste et l’on y repense, car ce que pointe Emma Cline, au-delà de l’histoire de ce type, ce sont les rouages évoqués plus haut, qui rendent possibles cette impunité.

Encabanée / Gabrielle Filteau-Chiba
Evasion, déconnexion, réflexion, engagement, un petit bouquin tout simple et qui en dit long et que je souhaite à l’autrice de bien circuler.

Blizzard / Marie Vingtras
Un thriller efficace, puissant, huis clos en pleine nature qui se mue en portraits de vie, destins contrariés qui imposent des gestes ou en fuir d’autres. On

Shuggie bain / Stuart Douglas
Au fil des pages, on retrouve les univers et regards de figures telles que Irvine Welsh, John King, Ken Loach, Robert McLiam Wilson… mais Douglas Stuart trace un sillage bien à lui qu’il me tarde déjà de retrouver.

Seule en sa demeure / Cécile Coulon
Un roman que je vous recommande si vous aimez ces ambiances gothiques inquiétantes, les secrets floutés, souvenirs mal enfouis, ou sombres non-dits, peut-être moins pour découvrir l’autrice.

Hérésies glorieuses / Lisa McInerney
Un premier roman noir qui fait sacrément plaisir à lire, tragique mais non dénué d’humour, aux visages à baffer autant qu’attachants, où l’on pense à la fois à John Fante, Robert McLiam Wilson, Irvine Welsh, John King ou Earl Thompson, entre autres pointures du noir et de la chronique sociale, rien de moins, c’est dire s’il faut se jeter dessus !

Lumière d’été, puis vient la nuit / Jon Kalman Stefansson
Un mélange à la fois un peu foutraque et magnifique, entre tragédie épique et philosophie à l’emporte-pièce, parenthèse délectable et piquante que je ne saurais que trop vous recommander de tenter.

Viendra le temps du feu / Wendy Delorme
C’est à la fois flippant et vivifiant, politique, intime, étourdissant.

Débacle / Lize Spit
Croquer plutôt que l’être soi-même, tout faire pour ne pas perdre la face, Lize Spit traduit de façon impressionnante ce qui se joue à l’adolescence, les situations inextricables, les mises en danger, la soif d’absolu, et les violents dérapages qui peuvent survenir.

L’attaque du Calcutta-Darjeeling / Abir Mukherjee
Dans l’écriture, l’auteur se rapproche de l’esprit britannique, qu’il s’agisse de la construction de l’intrigue ou du style. Une sorte de Ian Rankin à l’indienne où l’on se frotte à la fois au contexte social, aux politiques véreux, au colonialisme forcené et aux fumeries d’opium.

Lëd / Caryl Férey
Un polar socio-ethnologique trépidant dans lequel on plonge totalement, bien mené, aux figures bien campées. Un roman hyper documenté, très instructif autant que révoltant. Caryl Férey mène tout cela d’une écriture enlevée qu’on lui connait bien, une gouaille tranchante et des dialogues incisifs.

L’anomalie / Hervé Le Tellier
Étonnant roman qui conjugue art du décalage et montée d’adrénaline. De l’action, du gravissime, des pointes d’humour ciselées, un régal de jeux d’esprit, des clins d’œil ciné, litté & more, un mélange un peu foutraque qui s’agence merveilleusement, ravissant les papilles oculaires et cérébrales.

Ce qu’il faut de nuit / Laurent Petitmangin
Un roman très fort, très humble, à hauteur d’homme.

Les orageuses / Marcia Burnier
Coup de coeur pour ce texte coup de poing, fort, pudique et sororal, qui dit les doutes, les maladresses et la douleur qui rendent bancales, et encore plus si on les glisse sous le tapis.

Broadway / Fabrice Caro
Bon, c’est marrant mais ça sent un peu le réchauffé, moins efficace que Le discours à mon sens, et beaucoup moins que ses BD. Un sketch qui a du mal à tenir sur la longueur en somme, mais qui fait le job, parfait en guise d’entracte.

Entre fauves / Colin Niel
L’une des petites claques de cette fin d’année avec ce nouveau Colin Niel qui investit cette fois-ci l’univers des gros portefeuilles qui dopent leur adrénaline avec leurs fichues chasses aux trophées.

Chavirer / Lola Lafon
Lola Lafon, tellement puissante, encore une fois. Mélange de fulgurance, de pudeur, d’empathie, de la délicatesse qui fait front avec la colère.

Le bal des porcs / Arpad Soltesz
Un excellent polar édifiant, railleur et trépidant, encore une belle trouvaille de la maison Agullo.

Le coeur synthétique / Chloé Delaume
C’est finement joué, à la fois mordant, revigorant et touchant. On accompagne, on rit, on s’émeut, parfait !

La Ferme aux poupées / Wojciech Chmielarz
Nous découvrons ainsi la Pologne par la petite porte, les individus, la condition tsigane. Les personnages sont bien campés, le scénario très bien ficelé, avec de l’action et des rebondissements qui sonnent juste, sans jouer sur la corde sensible.

La grâce et les ténèbres / Ann Scott
Nous ne sommes clairement pas dans de la lecture détente, c’est dense, très documenté, pertinent, instructif, et vraiment original dans la façon d’aborder le sujet.

La petite dernière / Fatima Daas
Premier roman coup de poing qui me réconcilierait presque avec l’autofiction !

Le sel de tes yeux / Fanny Chiarello
Un très beau texte, touchant et juste, chronique sociale et humaine à faire circuler.

Saturne / Sarah Chiche
L’autofiction a tendance à me gonfler, j’ai du mal à trouver ma place dans cette intimité, donc sans surprise, j’ai trouvé des longueurs et un peu d’ennui.

Le ciel les yeux fermés / Adam Ehrlich Sachs
Un de ces livres atypiques mais néanmoins très accessible comme en produisent régulièrement les éditions Inculte.

Comme un empire dans un empire / Alice Zeniter
Un roman dense et fluide à la fois qui ouvre sur les rouages de l’empire d’internet, lui-même imbriqué dans l’empire des hommes régit par le monde politique.