Wodka
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La maîtresse d’Ixtepec / Elena Garro
Ce roman a assuré presque à lui seul la célébrité d’Elena Garro, qui fut l’épouse du prix Nobel mexicain Octavio Paz et l’amie de l’écrivain argentin Adolfo Bioy Casares.

Roca Pelada / Eduardo Fernando Varela
Par son contexte presque intemporel, par ses épisodes inattendus, ce deuxième roman de l’auteur argentin E.F. Varela apporte un grand plaisir de lecture.

La peste sur vos deux familles / Robert Littell
L’intérêt qu’il est possible de trouver dans ce polar bien agencé mais superficiel réside principalement dans la description d’une société russe en plein désarroi avant la restauration de la dictature par Poutine.

Une vie possible / Hannes Köhler
Voilà un bouquin fort sérieux sur des sujets graves, qui manque un peu de la légèreté romanesque sans doute parce que l’auteur est resté près de ses sources (livres d’historiens et témoignages).

Anna Thalberg / Eduardo Sangarcía
L’originalité de ce court roman n’est pas à chercher dans le champ historique — encore que des épisodes antérieurs soient évoqués — mais à trouver dans la structure narrative.

Le vingtième siècle / Aurélien Bellanger
Ce voyage quasi-mystique dans l’univers de Walter Benjamin donne une œuvre sans pareille où la chronologie est dédoublée entre d’une part la vie du penseur allemand et d’autre part les aventures contemporaines du trio de la BNF qu’on ne dévoilera pas ici.

Le Chemin des amoureux / Louison
Quand l’aventure humaine transcende les relations d’affaires ! Un grand et gros livre qui mérite que l’on s’y plonge pendant de longues heures !

On était des loups / Sandrine Collette
Tout au long de ce roman tragique et bouleversant Sandrine Collette questionne la paternité.

Le rocher blanc / Anna Hope
Un roman assez intéressant mais à la rédaction trop décousue pour qu’on éprouve beaucoup de sympathie à l’égard de ses personnages.

Les sources / Marie-Hélène Lafon
En ne prénommant pas cette épouse, Marie-Hélène Lafon fait mieux ressentir à quel point les femmes étaient néantisées dans ces campagnes reculées il y a cinquante ans.

Un chien à ma table / Claudie Hunzinger
Claudie Hunzinger signe un roman touchant et tragique qui nous rappelle que rien ne dure, ni les humains, ni les non-humains ni même les pierres et que « le monde continue sa course vers le pire ».

Un enfant sans histoire / Minh Tran Huy
Ce livre poignant mais sans pathos informe et émeut ainsi que le souhaitait l’autrice.

La vie clandestine / Monica Sabolo
Voilà donc un livre sans pareil, un livre très réussi, qui s’apparente successivement au roman, à l’autobiographie, à la confession, à l’enquête journalistique, à l’essai historique, au recueil de pensées.

Tenir sa langue / Polina Panassenko
Loin de tenir sa langue, l’auteure y tient et de nombreux termes russes parsèment le roman. Polina rend bien palpables les difficultés d’une enfant allophone pour maîtriser le Français.

En mémoire de la mémoire / Maria Stepanova
Livre inclassable — à la fois essai, mémoires, méditation, recueil de document — ce volume ne s’adresse pas précisément au grand public demandeur de lectures faciles.

Patte blanche / Kinga Wyrzykowska
On laissera lecteurs et lectrices se faire surprendre par l’issue astucieuse de cette histoire aux facettes multiples et bien d’aujourd’hui. Bref, un roman formidable et un nom à retenir malgré sa graphie compliquée.

Stardust / Leonora Miano
Pour qui connaît l’œuvre de la romancière, celui-ci ne sera pas le moins émouvant, avec toujours la rage en point d’orgue.

Moi en plus beau / Guillaume Le Touzé
En somme je ne saurais dire quel est le vrai sujet de ce livre décousu, comme inachevé, constitué de fragments qui peinent à s’accrocher les uns aux autres, à former tant une intrigue qu’un univers romanesque.

Les exportés / Sonia Devillers
La journaliste Sonia Devillers nous livre avec Les Exportés un récit remarquable, touchant, surprenant et enthousiasmant à lire.

Le commerce des allongés / Alain Mabanckou
C’est peut-être le plus complexe et le plus riche des romans d’Alain Mabanckou.

L’inventeur / Miguel Bonnefoy
Science-fiction mise à part, les sciences et des techniques sont rarement au cœur de la littérature. C’est une bonne raison pour s’intéresser à ce bref ouvrage.

Les abeilles grises / Andrei Kourkov
C’est une fable sur fond de guerre entre Ukrainiens et Russes pour le contrôle du Donbass alors que la Crimée vient d’être rattachée à Moscou. Mais au premier plan c’est la survie des civils qui fonde le sujet et non pas l’action des combattants.

La peste sur vos deux familles / Robert Littell
L’intérêt qu’il est possible de trouver dans ce polar bien agencé mais superficiel réside principalement dans la description d’une société russe en plein désarroi avant la restauration de la dictature par Poutine.

Samourai / Fabrice Caro
L’auteur qui s’est taillé une belle réputation dans la bande dessinée semble devoir nous ravir comme romancier.

Le Grand Monde / Pierre Lemaitre
Ce roman ne restera sans doute pas comme un chef-d’œuvre de la grande littérature française. Mais il joue à merveille son rôle de page turner.

L’eau du lac n’est jamais douce / Giulia Caminito
Ce genre de roman familial populaire et psychologique, au style incisif, semble s’engouffrer dans la voie ouverte par L’Amie prodigieuse d’Elena Ferrante...

Guerre / Louis-Ferdinand Céline
Dans le puzzle des créations littéraires de Céline où la part d’autobiographie est toujours envahissante, Guerre occupe une place vacante quelque part entre Le Voyage au bout de la nuit et Mort à Crédit, entre Casse-Pipe et Guignol’s Band.

Coeur du Sahel / Djaïli Amadou Amal
L’autrice y mettait en lumière la condition des femmes des milieux camerounais aisés ; dans ce nouveau récit elle attire l’attention sur les jeunes villageoises pauvres, domestiques dans les concessions du Nord Cameroun.

Temps sauvages / Mario Vargas Llosa
Vargas Llosa s’est documenté sur place au Guatemala en dépouillant la presse, il a su aussi donner vie aux magouilles des officiers putschistes comme aux manigances des conspirateurs et des agents secrets.

Les enfants de la Volga / Gouzel Iakhina
Dans ce roman très original — qui prend par moments l’allure d’un huis-clos — les événements se succèdent dans une narration lente qui laisse toute leur place aux descriptions de la nature, mais telle n’est pas la finalité de cette œuvre.

Les nuits de la peste / Orhan Pamuk
Ce roman d’Orhan Pamuk est toutefois bien long et il est permis de penser que 200 ou même 300 pages de moins en auraient fait un authentique chef-d’œuvre plus excitant à lire et moins chronophage.

Madame Hayat / Ahmet Altan
Son écriture à la fois fluide et complexe, de longues périodes souvent introspectives, immergent le lecteur dans l’intrigue.

Carnet de mémoires coloniales / Isabela Figueiredo
Nul lecteur ne sortira indemne de ce violent témoignage.

La patience des traces / Jeanne Benameur
Mais « sans rien qui pèse ou qui pose » l’écriture de Jeanne Benameur chante et coule, délicatement nimbée de poésie : un réel plaisir de vraie littérature !

Le Voyant d’Étampes / Abel Quentin
L’auteur de ce roman — un célèbre avocat caché sous le pseudonyme d’Abel Quentin — expose brillamment à la fois le ridicule de ces « éveillés », le danger de l’hystérisation du débat pour la liberté d’expression, le dérapage des réseaux sociaux entre les mains de fanatiques.

Anéantir / Michel Houellebecq
Succès commercial assuré pour ce roman qui commence comme un gag et finit en drame bouleversant.

Voyage au bout de l’enfance / Rachid Benzine
C’est un récit poignant qui mérite de trouver son public.

Paradis / Abdulrazak Gurnah
L’auteur en faisant découvrir le commerce des caravanes, ses dangers et ses turpitudes réussit à émouvoir le lecteur. Mais il le submerge parfois et les longueurs lassantes nuisent à la force du récit.

S’adapter / Clara Dupont-Monod
S’il eût été plus court, ce récit eut eu plus d’impact.

Les Flammes de Pierre / Jean-Christophe Rufin
Au fil des pages de ce beau roman, tout lecteur, même s’il n’a aucune expérience de l’alpinisme, peut trouver à méditer car chacun, confronté au risque de vivre, reste un Sisyphe tentant sans cesse de remonter son rocher.

Chevreuse / Patrick Modiano
On retrouve là le procédé cher à Patrick Modiano, mais le procédé justement paraît un peu usé au lecteur.

La plus secrète mémoire des hommes / Mohamed Mbougar Sarr
Malgré sa forme labyrinthique et sa chronologie éclatée, deux concessions à la modernité littéraire, ce gros roman sur l’écriture a fait mieux que ceux d’Elimane — l’imaginaire — et d’Ouologuem — le bien réel — : il a s’est vu décerner le prix Goncourt. Mais le succès populaire n’est pas assuré.

Le rire des déesses / Ananda Devi
Immergé dans le récit au présent le lecteur en sort ébloui et ébranlé.

Soleil amer / Lilia Hassaine
Entre exil douloureux et intégration malheureuse la romancière éclaire les nombreux stigmates des familles algériennes émigrées.
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