La viduité
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Les jours sont comme l’herbe / Jens Christian Grøndahl
Les jours sont comme l’herbe à travers ses récits de guerre, d’engagement, de solitude et de deuils offre une belle et fine méditation sur le choix comme possibilité de mise en récit.

Plus vivant que la vie / Anna Dubosc
Avouons aussi, avant de nous dire que nous devenions un sale con, avoir trouvé par instant l’écriture un peu relâchée.

La messagère / Thomas Wharton
Belle image d’une extinction, de ce qu’il nous reste, peut-être, à faire pour la repousser : apprendre à écouter, à ne plus pratiquer une séparation des espèces, pour écrire cette sensibilité nouvelle, pour inventer d’autres façons d’être au monde.

Des carillons quand tu meurs / Brian Hughes
En voilà une bien belle surprise : un roman sur les faux-semblants, un roman qui parvient à rendre en tout instant crédible et émouvant ceux qui se trompent, tissent les hypothèses les plus folles, approchent ainsi une réalité possible, disent peut-être alors toute la déraison du monde.

Je tremble, ô matador / Pedro Lemebel
Pedro Lemebel ne décrit pas seulement les souffrances, les maltraitances, de la Folle du Front mais fait entendre le basculement de tout un pays, faire comprendre comment il s’organise et tendre tout son récit autour de l’organisation d’un attentat.

Tu l’as bien mérité / Barbara Frandino
On laisse au lecteur le plaisir, malsain, de découvrir comment la sentence éponyme se répercutera en vengeance, permettra une reconstruction passablement ambiguë.

Aires / Marcus Malte
La grande réussite de ce roman vient de l’écriture d’un auteur venu du roman noir, de sa capacité à saisir la vie banale, sa très grande matérialité.

Divorce à l’anglaise / Margaret Kennedy
Elle nous raconte seulement une histoire, plaisante et surannée.

Kramp / María José Ferrada
Au-delà du vide, un trou dont María José Ferrada donne une image particulièrement sensible.

Lilas noir / Reinhard Kaiser-Mühlecker
Dans cette prose intemporelle, sensible à toutes les variations de couleurs, des saisons, du flottement dans lequel flotte Ferdinand Goldberger qui, malgré lui, retrouve la trace de ses ancêtres, le poids de culpabilité dont Reinhard Kaiser-Mühlecker parvient à cerner, comme d’ailleurs pour la politique agricole, les non-dits et autres dénis.

Proies / Andrée A. Michaud
On aime bien ici Andrée A. Michaud, après Bondrée et Tempêtes, on retrouve son monde empli de terreur, de wildnerness serait-on prêt à dire

Le petit roi / Mathieu Belezi
On est, une fois encore, frappé par la brièveté du roman, sa très grande tension, son absence de commentaire.

Une météorite nommée désir / Lucien Raphmaj
Sous ses allures de scénarios de film, sous ses dehors d’un monologue halluciné, au seuil du solipsisme, Une météorite nommée désir interroge la finalité (le sens et la possible révélation) de tout récit.

Atlantique Nord / Romane Bladou
Roman délicat sur nos liens, les silences qui les alimentent, les flottements et les incertitudes qui nous relient, les poissons aussi qui hantent cette surface maritime à l’obsédante présence.

Les morts d’avril / Alan Parks
Les morts d’avril se révèlent surtout assez passionnant par cette précision avec laquelle l’auteur enregistre le compliqué des rapports humains, entre soumission, désir de domination et, malgré tout, une présence au quotidien, le partage d’un vécu.

De l’argent à flamber / Asta Olivia Nordenhof
On est extrêmement curieux de la suite, de cette fresque collective à laquelle va donner lieu cet incendie.

Lisière fantôme / Jérôme Lafargue
Un roman sympathique qui restaure la possibilité de la joie, si indispensable en ces temps…

Les enfants Oppermann / Lion Feuchtwanger
Lion Feuchtwanger parvient à incarner cette histoire que l’on croit toujours, à tort trop connu. Le moment où les humiliations contre les juifs deviennent légalisées, obligatoires.

Voir Montauk / Sophie Dora Swan
Des bribes comme des poèmes, des évocations comme à l’os d’une perfection rêvée.

Ces gens-la / Chico Buarque
On aime les romans qui nous déstabilise, ne sont surtout pas ce qu’il, jusqu’à la fin, paraissent être.

La Traversée d’un lac / Thierry Decottignies
Les romans de Thierry Decottignies continuent à nous interroger, fort heureusement nous ne parvenons à les réduire à leur ambition, à les résumer à leur intrigue.

Un long silence interrompu par le cri d’un griffon / Pierre Senges
Pavel Pletika parle digresse, bavarde, devient conférencier un rien désordonné. Image possible, en trompe l’œil, de l’auteur him-self.

Hotline / Dimitri Nasrallah
Au risque de se répéter, un roman est avant tout un rapport à la langue.

Les vivants et les autres / José Eduardo Agualusa
Dans cette histoire d’un colloque d’écrivains, soudain coupés du monde sur l’île Mozambique, José Eduarado Agualusa revient sur ses obsessions, sur le double fond de fiction que contiennent nos vies, par un récit malin sur ce qu’est la création littéraire.

Fonte brute / Sofronis Sofroniou
Rare et agréable de tomber sur un livre qui, en permanence, vous surprenne, souvent échappe, ne se laisse jamais totalement réduire au discours auquel, pour en parler, vous pensez le réduire.

Notre dernière part de ciel / Nicolas Ferraro
Nicolás Ferraro parvient à saisir les existences ordinaires. Leurs aspirations, cette part de ciel manquante du titre.

Sortir au jour / Amandine Dhée
Tout au long du texte, j’ai attendu l’outrepassement de son ressenti personnel, l’inscription dans une parole collective, dans l’inquiétude de l’acceptation à laquelle je ne parviens à me résoudre.

Bambine / Alice Ceresa
Bambine décrit l’ensemble dans une suite de courtes séquences elliptiques, incarnées cependant. Un de ces petits livres curieux qui reste en mémoire.

Roca Pelada / Eduardo Fernando Varela
Roca pelada raconte donc la vie à un poste frontière comme oubliée dans les Andes, des militaires surveillent une frontière, la déplacent dès que l’occasion se présente, baptisent des météorites, regardent le paysage et les rêves insomnieux imposés par leur coupure du monde.

La vengeance de Fanny / Yaniv Itzkovits
Les liens du récit, la possibilité, ou non, de se soustraire à sa communauté, de s’en inventer une autre, de comprendre celui que l’on déteste, que l’on poursuit en entendant son histoire, sa version arrangée des faits.

La Vierge néerlandaise / Margriet de Moor
Un des intérêts, je pense, de La vierge néerlandaise sera précisément de jouer sur cette notion de frontière, de cette grande proximité qui pourtant signe d’irréconciliables différences.

Les heures abolies / Lou Darsan
De très belles scènes au seuil du fantastique. L’écriture de Lou Darsan fonctionne quand elle dessine l’ailleurs, ses espaces abolies.

Mère de lait et de miel / Najat El Hachmi
Mère de lait et de miel est un joli, âpre, roman de l’exil, de ses matérialités, son langage donc, et le refoulé de son rapport à son propre corps comme à celui de l’homme.

Shamane / Marc Graciano
Sans jugement, avant la disparition, l’arbitraire recomposition, le raboutement, Marc Graciano parvient à dire ce qu’il est. Au lecteur de se débrouiller avec le peu de sens, le surplus de beauté aussi, qu’il faut accorder à toute existence.

Anna Thalberg / Eduardo Sangarcía
Sans discours ni commentaire, en se gardant bien de tout rapprochement avec aujourd’hui, Eduardo Sangarcía rend sensible ce procès, sa meurtrière absurdité.

Immobilité / Brian Evenson
Dans une grande proximité à L’antre, nous retrouvons ce monde dévasté où une humanité dépassée, inquiète sur les noms qu’elle pourrait se donner, sur la réalité dont elle pourrait se doter, tente malgré tout de survivre, interroge sur ce qui persiste en nous à construire une communauté.

Mes désirs futiles / Bernardo Zannoni
Dans cette fable animalière, derrière la cruauté de son univers enchanté, l’histoire d’une fouine boiteuse qui, chez un rusé renard prêteur sur gage, se pose avec insistance la question, assez contemporaine, de l’âme animale, de ce que peut nous apporter la connaissance et sa transmission.

Ce que Magella n’aimait pas / Michelle Gallen
Au-ras de la vie quotidienne d’une jeune femme dans une ville frontière de l’Irlande du Nord, entre souvenirs de la guerre civile — les morts et les disparus, leurs deuils — et la construction de Soi en tant que femme — la sexualité et les règles.

L’antre / Brian Evenson
La très grande réussite formelle de L’antre tient pour moi à sa capacité à donner à entendre cette conscience déformée, à faire rendre langue à tous ceux que cette personnalité sans cesse dupliquée a été, aurait pu être aussi.

Des îles II. îles des faisans 2021-2022 / Marie Cosnay
Le deuxième volume Des îles, îles des faisans 2021-2022, reprend les enquêtes, leur indéfectible soutien, leur mystère et autres infinis tracas administratif, dont Marie Cosnay, entre colère et espoir, rend compte.

Le livre de Pacha / Véronique Sales
Dans une prose miroitante comme la magie qu’elle guette, dense comme les désillusions ainsi traversées, comme la complexité de ce que nous percevons, Véronique Salles construit une belle méditation sur nos voyages au travers la disparition.

L’homme-nuit / Pierre Cendors
Exploration, à nouveau, des solitudes nocturnales, mythiques et magiques ; poétique spéculation (jeu de miroirs et de dédoublements autant qu’hantée méditation) sur notre part obscure, les morts qui nous hantent, les sacrifices qui nous tentent, les fuites qui sont cette vérité de l’être que, de livres en livres, Pierre Cendors poursuit.

Tomas Nevinson / Javier Marías
On peut alors se demander si le vrai sujet de Tomás Nevison n’est pas, comme pour tous les romans, le temps qui passe.

K comme almanach / Marie-Jeanne Urech
K comme almanach, sous ses allures de conte, de récit de science-fiction, d’éloge décalé à la lecture et à la transmission, porte une rieuse interrogation sur nos désirs d’ailleurs, sur ce qui nous relie, sur l’écart qu’en permanence doit maintenir le langage.
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