Sur fond de tempête de 1999 et de naufrage de l’Erika, Alain Van Der Eecken livre un bien beau roman noir, sans jamais sombrer dans la facilité. C’est pour moi une découverte, et sans doute lirai-je le précédent roman de l’auteur, paru en 2016.
L’intrigue est bien menée, les personnages attachants, certaines silhouettes secondaires particulièrement hautes en couleur. Et les lieux, dans la tempête, sont parfaitement décrits nous plongeant dans la nuit, le vent, le bruit et la fureur.
Superbe roman noir, étonnant par biens des aspects, original dans sa narration. Un homme, confronté à la perte de son enfant, se débattant dans les rouages de la procédure judiciaire et policière afin d’arracher la vérité...
Comme dans bien des thrillers actuels, l’intrigue policière ne fait pas à elle seule la valeur de ce roman. C’est dans la troublante humanité des personnages et dans le rendu de leur désarroi que le texte puise sa force et c’est bien sûr dans les relations qui se nouent entre eux que s’affirme la puissance de cette fable.
Un style étourdissant, cependant, pas un temps mort dans cette drôle d’enquête, des rebondissements à foison et on rit sans cesse malgré le sujet : c’est un tour de force.