Tête de lecture
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La chair est triste hélas / Ovidie
Mal baisée, Ovidie vous informe qu’elle fait la grève du sexe. Au-delà de son cas personnel, elle exprime un ras-le-bol non dénué d’humour.

Ames animales / José Rodrigues dos Santos
Alors que le sujet est passionnant, le résultat est d’un ennui total.

La course du loup / Kerstin Ekman
La course du loup est un beau roman sur la vieillesse et la maladie, le rapport au corps vieillissant ainsi que sur la nature et la main mise de l’homme qui est avant tout destruction.

Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu’un / Benjamin Stevenson
Au moment de tourner la dernière page, j’espérais encore au moins une révélation, une clef qui me permettrait de prétendre avoir compris cette histoire ultra emberlificotée.

La malchimie / Gisèle Bienne
Gisèle Bienne raconte la maladie de son frère, un ouvrier agricole empoisonné aux produits phytosanitaires.

Crépuscule / Philippe Claudel
J’ai par le passé beaucoup apprécié Philippe Claudel mais avec Crépuscule, j’ai peiné.

Pollution / Tom Connan
Ce roman avait tout pour me plaire, c’est d’ailleurs pourquoi j’ai choisi de le lire. Malheureusement, plus j’avançais dans ma lecture, plus je trouvais cette histoire extrêmement longue et maladroite.

Une saison pour les ombres / R. J. Ellory
Encore un très bon roman de R.J. Ellory qui excelle à créer des ambiances chargées d’émotions et de peur et des personnages forts et humains.

Assassins ! / Jean-Paul Delfino
L’histoire littéraire nous a appris qu’Émile Zola était mort dans son lit, asphyxié par les émanations de son poêle. Cette version officielle est contestée et Jean-Paul Delfino prouve dans ce livre qu’il y a de quoi.

Un père à soi / Armel Job
Seconde déception avec cet auteur belge que j’ai pourtant beaucoup apprécié à ses débuts.

La petite menteuse / Pascale Robert-Diard
J’ai trouvé ce roman intéressant et courageux.

Patte blanche / Kinga Wyrzykowska
Avec ses Simart-Duteil, Kinga Wyrzykowska n’a rien à envier à Jonathan Franzen et ses Lambert dans Les Corrections.

La vengeance m’appartient / Marie NDiaye
Lire La vengeance m’appartient est une expérience intéressante qui a défaut de livrer toutes les clefs nécessaires à sa parfaite compréhension permet au lecteur de s’interroger sur ce qu’il attend d’un roman.

Summer / Monica Sabolo
Superbe roman sur la disparition, l’absence dans une langue subtile et poétique.

Marx et la poupée / Maryam Madjidi
Le mélange des genres et les identités plurielles sont les moteurs d’une écriture riche et dynamique, qui ne résout pas les contradictions mais les utilise.

Quelque chose à te dire / Carole Fives
Il aurait dès lors fallu une intrigue en béton pour accrocher la lectrice que je suis. La 4e de couverture évoque « un thriller troublant » : on en est loin.

La petite conformiste / Ingrid Seyman
Une critique sociale dans la veine de La Vie est un long fleuve tranquille. Le regard d’Esther sur sa famille est le moteur même de cet humour car elle n’a de cesse de souligner les contradictions de ses parents.

L’Inconnu de la poste / Florence Aubenas
On peut lire L’inconnu de la poste pour l’étude sociale d’une région et encore, on est bien loin du talent d’Ivan Jablonka dans Laetitia. Sans parler de Philippe Jaenada, le roi de la contre-enquête littéraire.

Les enfants sont rois / Delphine de Vigan
Je ne suis pas contre cet évident constat mais je le trouve un peu lourdement mis en scène ici. Les enfants sont rois manque de nuance tant dans le fond que dans la forme.

Le monstre de la mémoire / Yishaï Sarid
Si tout le monde s’accorde sur le nécessaire devoir de mémoire, qu’en est-il en pratique ? De quelle mémoire s’agit-il ? De quoi se souvient-on et comment ?

Les Diables de Cardona / Matthew Carr
Un roman policier historique qui se déroule en Espagne à la fin du XVIe siècle : un contexte et une époque qui sortent le genre de ses références habituelles.

Eugénie / Antoine de Baecque
Eugénie est un roman quasi documentaire quant aux faits mais qui fait aussi une place aux émotions.

1793 / Niklas Natt och Dag
1793 est un roman historique ambitieux et réussi, malgré les réserves exprimées plus haut.

Deux kilos deux / Gil Bartholeyns
Je retiendrai surtout les paysages enneigés et la douceur du propos, malgré son réalisme. Je n’ai pas trouvé d’espoir dans ce roman, Deux kilos deux n’est pas un roman optimiste mais j’ai apprécié le point de vue vétérinaire du problème.

Ténèbre / Paul Kawczak
Pour moi Paul Krawczak ne sait pas instiller la fascination qu’il évoque. Les images ne fonctionnent pas. Le parallèle entre l’Afrique mutilée par les grandes puissances coloniales et le corps de Claes découpé par son bourreau chinois est très lourd.

A l’ombre des loups / Alvydas Šlepikas
Accumuler les clichés et oublier les règles narratives de base (à savoir ne pas abandonner ses personnages en plein récit pour ne plus jamais en parler) s’avère très préjudiciable, malgré la louable intention de départ.

Noone ou le marin sans mémoire / Yann Verdo
L’aspect le plus intéressant est à mes yeux l’amnésie et les caprices de la mémoire qui faisaient déjà l’objet d’Enquête sur la disparition d’Emilie Brunet, formidable roman d’Antoine Bello et de Avant d’aller dormir de S.J. Watson.

Oliver ou La fabrique d’un manipulateur / Liz Nugent
Ce premier roman irlandais n’est pas le suspens que j’attendais : les personnages ne sont pas assez fouillés et leurs voix trop uniformes. Rien de désagréable à lire cependant.

Les chemins de désir / Claire Richard
La narratrice est consciente des problèmes liés aux vidéos pornographiques mais ne les analyse pas. Il s’agit bien d’un exercice littéraire qui permet d’évoquer une âme, libre au lecteur ou à la lectrice de s’y retrouver.

Vie de Gérard Fulmard / Jean Echenoz
C’est avant tout un plaisir de lecture, qu’on apprécie trop vite, auquel on se promet de revenir, même pour de simples extraits tant la langue prime sur l’histoire elle-même. Un petit peu d’Echenoz pour se rappeler que la langue française peut être artistiquement traitée.

Les Incurables / Jon Bassoff
Le rouge domine donc ce roman noir tragique en bien des points mais non dénué d’humour à mes yeux. Car la folie tourne au grotesque, chacun semblant se précipiter vers le pic à glace dans une perspective littéraire s’inspirant du meilleur gore cinématographique.

Protocole gouvernante / Guillaume Lavenant
Et c’est à un voyage inhabituel et intrigant que nous invite Protocole gouvernante, exercice littéraire maîtrisé. L’intrigue mystérieuse pousse à la lecture mais c’est in fine pour le style qu’il faut absolument le lire.

Le cartographe des Indes boréales / Olivier Truc
Guère de temps morts dans ce pavé, juste quelques respirations qui n’entravent pas le rythme enlevé et prenant qui s’égraine au rythme des pas, très nombreux d’un cartographe malgré lui en terres aussi inhospitalières que fascinantes.

Le Bal des folles / Victoria Mas
Et c’est le problème de ce roman : tout est couru d’avance.

La Maison / Emma Becker
La Maison est un texte formidable. Il est apaisé alors que le sujet est polémique, traite de sexualité sans détour ni vulgarité, et témoigne de la grande force de caractère de son auteur.

Idaho / Andria Williams
Ce livre est comparé à La fenêtre panoramique de Richard Yates, que j’ai abandonné par ennui. Je trouve Idaho plus réussi.

La Colombienne / Wojciech Chmielarz
La Colombienne n’est pas un roman décevant mais un roman attendu : en cela il n’est pas surprenant.

Devouchki / Victor Remizov
Ce roman donne à voir la société russe d’aujourd’hui, son cosmopolitisme et ses espoirs.

Le zoo de Rome / Pascal Janovjak
Heureusement, Le zoo de Rome est avant tout roman. Il y est question d’hommes et de femmes, on suit une histoire d’amour et le destin de quelques gardiens. La tonalité majoritairement crépusculaire est éclairée d’un humour tout à fait réjouissant.

La seule histoire / Julian Barnes
J’aime l’humour de Barnes qui s’exerce à l’encontre de ce triste réalisme social qui quelle que soit l’époque traite l’amour avec une étroitesse d’esprit et une prudence qui le rapprochent de la sécurité de l’emploi.

Le procès du cochon / Oscar Coop-Phane
Voici un roman atypique, très étrange, qu’on ne sait pas bien par quel bout attraper. Par la queue peut-être, la queue du cochon ?

Le discours / Fabrice Caro
Fabrice Caro a définitivement un don pour nous faire rire de nos désastres et cette distance est un vrai bonheur, un art de vivre.

Terres fauves / Patrice Gain
On pense à David Vann et son Sukkwan Island avec son Alaska hostile.

Leurs enfants après eux / Nicolas Mathieu
Justesse, dignité et émotion résument bien ce roman, malgré son amertume, malgré le vaste constat d’échec et de gâchis. Il devient possible de comprendre plutôt que de stigmatiser à coups de prêt-à-penser. C’est fou ce que peut faire la littérature…
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