Les brûlures de la ville, comme le volume précédent, est un polar que l’on prend un réel plaisir à lire, porté qu’il est par deux héros attachants, un décor extrêmement vivant et des scènes d’action saisissantes.
Si on y ajoute quelques scènes d’anthologie et un final dans la grande tradition des règlements de comptes aussi violents que définitifs, on a là un excellent polar qui annonce une belle série.
L’ambiance est étouffante, comme la canicule qui écrase Boston, le ton utilisé et le rythme employé collent parfaitement à ce roman très sombre qui dépeint un quartier glauque, où la population reste très ancrée dans sa culture, tournée vers elle-même.
Les brûlures de la ville parait parfois too much mais c’est toujours tellement bon quand un auteur, voire deux, pousse le bouchon un peu plus loin, juste pour voir si ça fonctionne.
Il rappelle par moments les premiers Ken Bruen avec ces personnages totalement abattus qui ne vivent presque plus que pour une dernière forme de Justice.
O’Malley et Purdy n’écrivent pas, ils retournent la lame dans les plaies d’une ville corrompue et les blessures malpropres de leur tandem. Et c’est infernalement bon.
Une multitude de seconds personnages plus tordus les uns que les autres. Il y a du Peaky Blinders chez les deux auteurs. Sauvagerie, boucherie, gang d’Irlandais frappadingues incontrôlables