La douleur fantôme apporte des réflexions sans nuls doutes intéressantes et questionne toutes les problématiques liées à l’image de soi : celle que l’on renvoi, celle que l’on voudrait renvoyer et celle qui nous est imposée.
Décidément, Garance Meillon a un véritable univers, une plume efficace qui ne craint pas de s’aventurer hors des sentiers battus pour flirter avec les univers parallèles. Son roman est ambitieux et fort bien troussé.
Quête d’identité entremêlée de réflexions sur le corps des femmes et sur l’univers du cinéma, La douleur fantôme est un roman bien mené , bien pensé, qui à mes yeux pêche juste par le petit côté ésotérico-fantastique auquel je n’ai pas du tout été sensible.
L’écriture est sobre et très belle, l’auteur a le sens de la formule et manie bien le suspense. Une lecture agréable mais dont je ne suis pas certaine de me souvenir longtemps.
Une famille normale est un roman ironique vraiment intéressant à découvrir (qu’est-ce qu’une famille normale ?) et Garance Meillon une nouvelle romancière à suivre !
Les personnages, par ailleurs attachants, auraient gagné à avoir plus d’ancrage dans leur aspect professionnel (ils sont un peu désincarnés à mon goût) mais une voix se fait entendre dans ce premier roman et c ’est déjà beaucoup.
Drôlement décrits — chaque personnage s’exprime à tour de rôle à la première personne —, ils creusent en tout cas à fleur de plume de fines souffrances familiales, conjugales, sentimentales.