Le final, sombre et noir (même si les lecteurs attentifs auront sans doute deviné) rehausse l’ensemble de l’histoire, pour offrir, comme souvent à la Manufacture des livres, des textes courts en pagination, mais intenses en émotion et en intelligence.
Kreniev nous conte une belle fable où l’amour et la guerre s’entremêlent. Parfois sa prose part en vrille de manière un peu ampoulée et on sent la traduction un peu rapide.
Dans La Neuvième cible, Pavel Kreniev use de tout son talent de narrateur pour rendre son histoire passionnante de bout en bout, tout en décrivant un épisode de l’histoire qu’on a oublié, et qui, selon certains, recélerait même les germes des crises ukrainiennes successives.