Le Cycle de la mort mérite vraiment d’être découvert, il n’est qu’un long cri, une dénonciation sans fard des causes de la misère et de l’incurie des puissants face à l’innocence. Une sacrée claque.
Le résultat est d’ailleurs plus ou moins convaincant selon les chapitres, et j’avoue que la langue singulière et heurtée des deux derniers narrateurs m’a un peu gênée, me laissant sur une note de bout de course un peu mitigée.
Ce livre bouleversant, aux accents d’une crudité, voire d’une obscénité toute pasolinienne, tant par sa dimension humaine, son intelligence politique et son travail sur la langue que la traductrice s’efforce de mettre en évidence, ne peut laisser le lecteur indifférent, ni indemne.
C’est un roman dense, qui mène parfois au bord de l’asphyxie, tant les propos sont durs à lire, il faut savoir reprendre son souffle entre deux phrases. C’est un roman fort qui ne peut laisser indifférent.