Ce roman est une bouffée d’air frais, jubilatoire, plein d’ironie et avec des dialogues savoureux, drôles, des répliques qui n’ont rien à envier à Audiard.
Il a incontestablement de l’imagination et un sens de la dérision qui me plait beaucoup. Il me faudra sans doute lire d’autres de ses romans pour me faire une idée un peu plus précise de son univers et de son style, mais cette lecture est assez concluante.
Finalement, James Holin fait encore plus fort que Bullitt, vous savez, le film avec Steve McQueen qui comportait une course-poursuite en voiture de plus de vingt minutes.
Il a été édité chez Ravet-Anceau au temps jadis où ces nordistes faisaient dans le bon polar, le voici au Caïman, c’est James Holin, inclassable, cynique, drôle quand on apprécie l’humour noir, jamais là où on l’attendrait.
Le lecteur suit cette équipée sauvage tout en découvrant au cours des chapitres ce qui motive cette vindicte qui anime Camerone. Pour autant, et ce n’est que mon avis personnel, je n’ai guère ressenti de compassion, d’empathie, ni même de sympathie envers ce flic obnubilé par une affaire dramatique qui remonte à trente ans auparavant.