Errol Henrot a commis là un superbe premier livre militant, à l’écriture quasi clinique avec envolées poétiques. Un livre qui a du coffre, de la tripe. Un coup de cœur.
Très littéraire, profond, intense, réaliste, brutal, engagé et c’est ça aussi qui fait cette violence, cette fureur, cette envie de vomir, de tout casser, de fuir !
La sale réalité passe par le regard de François qui essaie de s’extraire du marasme comme il s’absente du monde au quotidien. Rester loin, ne pas s’impliquer, ne surtout pas s’émouvoir. Mais la narration se fait de plus en plus pressante, les questions s’accumulent quand surgit le doute.
Errol Henrot réussit un roman très fort, qui secoue, révolte mais permet surtout de mettre les hommes face à leurs actes. Une littérature engagée qui n’en oublie pas d’être belle.