Ce travail, évidemment pas du tout romancé, est précieux, utile pour démontrer autant la folie d’un service de police livré à lui-même, d’une Justice qui a du mal à s’exercer, d’une population littéralement abandonnée aux gangs d’un côté et aux policiers corrompus de l’autre.
La ville nous appartient est un livre passionnant, autant pour ce qu’il décrit des mécanismes à l’œuvre que par le portrait de la ville qu’il offre en creux.
Récit édifiant de l’ensemble d’une brigade corrompue de la police de Baltimore, Justin Fenton décline avec La Ville Nous Appartient les dysfonctionnements d’une institution militarisée qui s’éloigne résolument de sa population qu’elle est censée protéger.
Le travail journalistique de Fenton est riche et minutieux. Il est même colossal. D’une solidité sans failles. Irréprochable. Pas de place à l’improvisation.
Le récit est aussi minutieux que passionnant. Dans son livre La ville nous appartient (Sonatine), sorti en mars 2021 aux Etats-Unis et tout juste traduit en français, Justin Fenton explore les zones d’ombre de la police de sa ville, Baltimore.