Peut-être Zoé Cosson avait besoin de mettre par écrit ses sentiments pour le village de son enfance pour mieux entrer dans sa vie de femme adulte (elle a 26 ans). Mais je ne me suis pas vraiment sentie concernée.
Une jeune fille vient régulièrement séjourner dans l’hôtel désaffecté que son père a acheté sur un coup de tête. Pour son premier roman, Zoé Cosson a choisi de retracer l’histoire et la géographie d’Aulus, village des Pyrénées.
C’est rare cette façon de trouver un écho, de dire si bien le paradoxe de l’ancrage éphémère. Aulus est aussi ce à quoi nous disons au revoir chaque jour : ce qui a été et qui ne sera plus.
Aulus est un très beau texte qui dit ces villages en peine d’âmes, où les cœurs sont profondément attachés à la terre, affrontant avec philosophie les rudesses du climat, tonnant, grondant parfois, s’accommodant aussi de contradictions.